vendredi 14 septembre 2018

Ces gens vraiment trop bien


Ces individus au top du top partout, mais vraiment.

Il y a en a, phénomène, mode ou art de de gonfler, ces gens racontent beaucoup (rarement peu) systématiquement pour mettre en valeur ce qu’ils sont et ce qu’ils font.

Ils sont souvent chef (ou petit chef) et leur vie est un triomphe majeur de l’humanité (sous-entendu humanité démocratique autocentrée).

Présentons ces types et gonzesses pesants et volumineux (en gaz, comme les chambres).

VIE PRIVEE :
Homme ou femme, il pratique entre 3 et 5 sports, quasiment à un chouya de poil de miette pro dans chacune des disciplines, il a dû faire un choix pour finalement être dans le monde du salariat non sportif.
Ses enfants font entre 12 et 39 activités dont il suit la fulgurante évolution, sports, arts, langues étrangères etc. tout y passe. A chacune de ces pratiques il y côtoie une sorte de gratin local (républicain évidemment…).
Ses enfants réussissent tellement vraiment de façon excellente à l’école sans faire d’effort, c’est impressionnant.
Il/Elle a des amis très (trop ?) bien placés, banque, droit, sport, médias, enseignement, industrie, qu’ils voient souvent en famille et en after nice work.
Il/Elle mange sainement car c’est quelqu’un de bien, capable de te faire comprendre que le contenu de son assiette est comme le reste, au-dessus.
Il/Elle vote démocratiquement avec pour cible le bien d’une humanité qui a toujours été inspirée par la justice et l’amour.
Ses placements financiers sont une merveille car il/elle a pour ami intimement proche bien placé dans la banque. Eh ouai…
Ils/Elles vont en vacances dans les plus beaux endroits et ont forcément les meilleures adresses car ils connaissent quelqu’un du secteur qui leur a parlé des meilleurs spots.
Ils/Elles sont abonnés aux chaînes thématiques les mieux notés dans la presse car eux et leurs enfants en ont besoin pour s’élever dans la vie toujours plus belle.

VIE PROFESSIONNELLE :
Il ou elle réussit dans le management de ses zbires, la QVT ou le bonheur au travail sont à 10 sur une échelle de 1 à 5.
Sa carrière est sublime, cela paraît incroyable mais tout ce qu’il ou elle entreprend dépasse les espérances.
Il a le coup de fil facile et utile, en 2 min il gère ce qu’il considère comme un petit pépin qui t’auras pris 3 mois de taf car le cas est très délicat.
Bien sapé, une élégance qui permet de mieux faire valoir ses compétences déjà excessives.
Il est en afterwork pour le bien de tous.

Ces individus sont en réalité des brasseurs/brasseuses. Nuls pour la plupart en natation, ils/elles brassent subtilement  l’air. Un savoir-faire aéraulique qui nous pompe une énergie précieuse.
Leurs mômes sont des capricieux incultes qui ne savent pas se tenir, gardés en permanence par une nounou épuisée.
Leurs tafs sont d’excellents bull-shit jobs, très rémunérateurs mais concrètement parasitaires.
Ils font du sport 1 fois tous les 15 jours et sont nuls à chier.
Leurs amis sont leurs collègues et une fois seuls (avec du temps à tuer) ils s’ennuient alors ils reprennent leurs mails professionnels.
Leurs bouquins sont les romans lus et relus par les veaux démocrates du tertiaire inondant notre quotidien.

Bref, on les supporte au quotidien, ils sont usants.
Notre ère eschatologique n’est pas la première à voir cette fausse caste mais la dernière. Ces gens ne voient et n’analysent pas la fin car ils se concentrent sur eux. Sûrs d’être une perle rare, une élite qui mérite l’attention de la galaxie vivante sans exception.
Une interminable friandise pour un diable sans pitié.

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