mardi 12 novembre 2019

11 novembre 2019

En ce lundi 11 novembre 2019, j'ai chaussé ma paire de weuning's.

Avant cet assaut hebdomadaire nécessaire, une pensée pour ces gaulois, ces français, ces familles morts pour la patrie. Morts pour nous.
La commémoration se réalise désormais sans survivant, sans douleur.
Quelques fils et filles d'anciens combattants pour déposer les fleurs.
La tradition se perd et s'anéantira par un remplacement populaire non gaulois et antifrançais.
Quand bien même celle-ci se perpétuerait elle ne sera jamais le reflet des atrocités, mutilations, horreurs, blessures et boucheries.
On ne commémore que la fin, le pet solennel d'un arrêt. Les tranchées dégueulasses, la boue, le froid, l'humidité, le vacarme, les cris, les armes... c'est dans l'ombre, en annexe.

Des gueules cassées, défigurées, des corps estropiés, des handicapés lourds, des séquelles, une dureté oubliée.

Eh bien j'ai revêtu ma tenue moderne et chaussé les zbates et bravé une météo froide et humide. J'ai cavalé, j'ai eu mal, j'étais seul, humide. Un sale temps qui a fait fuir les habitués, un extérieur qui pousse les sportifs dans des habitacles modernes, branchés, classes et payants. Les hommes ont déserté, disparition du guerrier.

Mon hommage c'est ça. Cette année en l'honneur de ces soldats, des guerriers de France et d'ailleurs tombés ou fracassés par une guerre démocratique, j'ai pris les intempéries dans la gueule et accepté la douleur, comme à la guerre.